vendredi 22 février 2008

Lune triphasée

Hier matin la Lune passait dans l'ombre de la Terre,
ce soir elle se paie le luxe d'avoir trois phases !

jeudi 21 février 2008

Dormir moins pour s'émerveiller plus

Dur de se lever à trois heure et demie du matin quand on a l'habitude de se coucher moins de deux heures avant ...
Mais j'ai réussi à tomber du lit, et je ne l'ai pas regretté. L'éclipse était bien là, telle qu'elle avait été minutieusement prévue par les astronomes. Une légère brume rôdant sur la campagne n'empêchait aucunement de voir le ciel limpide, il ne faisait même pas froid et surtout les nuages ont eu la délicatesse d'attendre la fin de la totalité pour masquer la Lune, qu'ils en soient ici remerciés. Plusieurs chouettes hulottes et un chevreuil de passage, ainsi qu'un autre gros mammifère non identifié (Ô mystère des nuits gasconnes) ont contribué à la magie de cette veille, je les en remercie aussi.
Je ne me suis pas trop focalisé sur l'obtention de photos, laissant ce soin à la flopée d'astronomes amateurs bardés de matériel dernier cri. Après quelques clichés avec le téléobjectif de 600, je me suis régalé à déguster longuement les teintes subtiles qui pleuvait sur la face de la Lune. Car indéfectiblement, depuis sa naissance, la Terre entraine avec elle cette longue pointe d'ombre, cette pyramide de nuit que peuplent les couleurs réfractées par notre vivante atmosphère. Aussi la Lune ne disparait-elle pas tout à fait, et baigne dans cette riche réverbération cramoisie, rougissant d'être soustraite aux ardeurs du soleil.


Ce premier cliché est pris deux minutes avant le début de la totalité (03h59'19'', télé 600/4.5 Canon à pleine ouverture, 0.5 s à 400 iso)

Et nous voici déjà au cours du retour à la normale, un peu plus d'une heure plus tard. J'aime bien la façon dont cette image rend l'intensité du contraste existant entre la partie encore plongée dans l'ombre et celle ré-émergeant au soleil (05h03'50'', télescope 150/750 Perl-Vixen, oculaire Vixen Lanthanum 20 mm, 0.3 s à 800 iso).
Cerise sur le gâteau : de retour au lit, je n'avais qu'à garder les yeux ouverts pour suivre tranquillement la fin de l'éclipse, la Lune étant alors idéalement placé dans l'encadrement de la fenêtre en direction de l'ouest. Quel luxe !

mercredi 20 février 2008

Azur et Ossau

Je vais publier de temps en temps sur ce blog des photos qui me permettront de revenir sur des clichés obtenus au cours des mois (des années ?) précédents. Après un temps, ces articles rejoindront la position chronologique qui leur revient dans ce blog.
Pour inaugurer ces remémorations, voici un panorama saisi le 6 septembre 2007, lors d'une journée idéale (peut-être la plus belle de 2007 !), au cours d'une balade près du Lac d'Ayous, non loin de cette montagne magique que constitue le Pic du Midi d'Ossau :

lundi 18 février 2008

Orion sur Garonne


Orion passe au méridien, ses étoiles brillent haut dans le ciel de Boudou (Encore un panorama vertical -c'est ma marotte ces nuits-ci - obtenu à partir de deux clichés posés 30 s chacun, Pentax K10 et Sigma 15/2.8 à 5.6, 400 iso, depuis le point de vue de Boudou).

Clair de Lune

Le crépuscule s'avance, et progressivement la Lune prend le relai pour illuminer le port de Saint-Nicolas-de-la-Grave, là où le Tarn rejoint la Garonne :

Les bateaux dansaient comme des bouchons dans le clapot levé par le vent d'autan.
(Panorama vertical composé de trois vues posées 10 s chacune, Pentax K10D, objectif Pentax-M 35/2.8 à f/4, 400 iso)

mercredi 13 février 2008

ISS et le Château

Le temps est au beau fixe et me permet d'observer chaque soir le passage de la station spatiale internationale (ISS). Son éclat dépasse parfois celui de Venus, elle est immanquable même lorsque la nuit est loin d'être complète !
La voici en train de traverser majestueusement le ciel au-dessus du château de Monluc :


Cette vue panoramique est le fruit de seize (!) poses de huit secondes chacune, avec des intervalles irréguliers car il me fallait aussi tourner de temps en temps la tête du trépied ... D'où les manques visibles dans la trace laissée par ISS (Sigma 15/2.8, 100 iso).

lundi 11 février 2008

Tiens ? Une station spatiale !

Voici la trace laissée par la station spatiale internationale (ISS) lors de son passage peu avant 20h. Au moment de la prise de vue se terminait la préparation du module européen Colombus en vue de son extraction hors de la soute de la navette Atlantis. NASA TV transmettait en direct les gestes prudents des deux astronautes accrochés à de vastes cylindres d'aluminium brillant.
Lorsque que la station franchit le milieu de l'Atlantique nord, je n'avais plus qu'à mettre le nez dehors pour observer et photographier le passage de cette drôle d'étoile artificielle, filant à 8 km par seconde au-dessus de l'Europe avec ces fragiles êtres humains accrochés à ses flancs.
La trace s'estompe rapidement vers la droite alors que ISS entrait dans l'ombre de la Terre. Tandis que je tentais de la suivre au télescope, je me demandais si j'allais pouvoir apercevoir ensuite les puissants projecteurs éclairant le chantier spatial, mais un geste maladroit m'a fait perdre sa trace au moment où elle disparaissait dans la nuit.

vendredi 8 février 2008

Lumière zodiacale

La fin de l'hiver et le début du printemps constituent la période la plus propice à la contemplation vespérale de la lumière zodiacale. Cherchez vers l'ouest, une fois la nuit bien établie, une sorte de large bande pale qui élève sa blême lueur dans le ciel occidental. La chose est étendue, et sera plus facile à observer si vous vous attacher à "regarder grand", en abandonnant le détail au profit de la vision d'ensemble ... C'est une éducation de l'oeil qui ne portera aucun fruit si vous tentez l'expérience en milieu urbain. En effet, la subtile clarté qui nimbe le zodiaque (issue de la diffusion de la lumière du Soleil au sein des innombrables poussières qui peuplent le plan de notre système solaire) est réservée aux observateurs éloignés des villes et de toute source de lumière directe.


(Pose de 225 s, Sigma 15/2.8 à pleine ouverture, Pentax K10D, 400 iso)

Saint-Puy au crépuscule

Decidement j'aime de plus en plus le crépuscule, surtout quand s'y révèle un élégant croissant de Lune :

jeudi 7 février 2008

Barbe mouillée

Ce matin à nouveau le brouillard et un souffle d'est se combinent pour mouiller la campagne. Chaque obstacle au vent collecte d'innombrables gouttelettes en suspension. On n'y voit pas à cent mètres et des gouttes tombent de chaque branche, dans les bois c'est comme s'il pleuvait doucement.
C'est encore une fois l'humble mousse qui coiffe les murs qui va retenir mon attention, et je plonge avec délices dans les joies de la macrophotographie. Les sporogones ( = les "poils") de la funaire des muraille captent très bien l'eau que porte le mouvant brouillard, et une foule de petites perles liquides étincelle dans la barbe verte des vieilles pierres. Dans une élégante continuité de lignes où la structure végétale s'allie, hasard ou nécessité, aux fluides inflexions dictées par la tension superficielle, voici une petite goutte semblable à un précieux flacon nanti de son capuchon :


Grâce à la macrophotographie, je découvre à quel point l'eau peut se suspendre en énorme masse molle, contenue dans cette "pellicule élastique qui est l’épiderme de l’eau", chère au professeur Faustroll.



(Pentax K10D, 35/2.8 Pentax à f/8 et bague-allonge, 100 iso, 1/10 s sans trépied, exposition et mise au point manuelles)

mercredi 6 février 2008

Ciel d'hiver

Onze minutes et trente-et-une secondes de pose pour cet aperçu de la Voie Lactée, du Grand Chien au Cocher :


(Pentax K10D, 400 iso, T° de couleur ajustée à 3570°, objectif Sigma fisheye 15/2.8 à pleine ouverture, entrainement manuel)

dimanche 3 février 2008

Ciel de pierre

Ce dimanche j'ai eu le bonheur de retourner à l'abbaye de Flaran. Dans l'église, je me suis attardé sous un ciel de pierre, en m'efforçant d'être aussi statique qu'un trépied, accessoire prohibé en ces lieux.
Et voici le singulier résultat de cette tentative (réussie) de panorama architectural à 180° :