vendredi 30 juillet 2010

mardi 20 juillet 2010

Rideau de foudre

Ce soir, un orage qui avait manifestement décidé d'être lent, tant par son déplacement que par son activité électrique, s'est promené vers le centre-est du Gers. Espérant d'autres foyers qui auraient pu me concerner plus directement, je ne suis pas parti à sa poursuite et me suis contenté de le contempler de loin :

L'image ci-dessus est le résultat de la superposition de dix-sept clichés (!) pris entre 23h47 et 00h14.
Le lendemain, j'ai regretté de ne pas m'être rendu à son chevet, histoire d'aller tâter ces foudre tentatrices et d'ouïr quelques beaux tonnerres. Mais maintenant que je découvre cette composition, je ne le regrette plus !
(Pentax K-x, objectif Sigma 105 EX Macro).

vendredi 16 juillet 2010

Une nuit parfaite

"C'était une nuit extraordinaire.
Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient éclaté comme de l'herbe. Elles étaient en touffes avec des racines d'or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit."

Jean Giono, Que ma joie demeure.

Il est des nuits parfaites, de ces heures obscures où s'offre enfin à l'œil tout ce que le jour ravi. Cette nuit en est une : le Cosmos est sur le pas de ma porte, le ciel croule d'étoiles, et chevêches et petits ducs se disputent l'attention des soleils lointains à coup de notes flutées.
A l'heure où les moissonneuses cessent leurs distants mugissement, je poursuis ma moissons d'astres. Quatre piquets et une corde m'ont permis de mettre hors de portée de la jument toujours curieuse le télescope solidement campé sur sa monture équatoriale. Les chèvres de l'enclo voisin, interloquées au début, se sont rapidement habituées à mon patient glanage nocturne.
Choisir une étoile et la suivre adroitement dans son ascension pour garder le cap, la main ne devant pas se crisper sur cette petite manette qui me permet de compenser la rotation de la Terre, voilà l'enjeu. Les minutes, les heures s'accumulent, les photons stellaires pleuvent sur la mosaïque semi-conductrice et se transforment en chiffres ordonnés dans la carte mémoire. Une image se construit, celle de la Voie Lactée, sublime arche nocturne :

(Pentax K-x, Sigma 10-20 EX à 10 mm et f/4, iso 1250, surimpression de sept poses de trente secondes).

Le pied de la Voie Lactée glisse par-delà la haie qui frange la colline. Des millions d'étoiles cherchent à se cacher derrière quelques petits chênes et frênes, mais elles n'y arrivent pas :

(Pentax K-x, SMC Pentax-M 50/1.7 fermé d'un cran, surimpression de trois poses de trente secondes, iso 1250).

Dernière minute : retrouvez une douzaine de mes œuvres au sein de la XVIIIè exposition Cham au château de L'Isle-de-Noé aujourd'hui samedi 17 juillet à 18 h ! (expo ouverte tout les jours jusqu'au 25 août, entrée libre).

samedi 3 juillet 2010

Orage

Retardé par une panne électrique de ma voiture, je manque la mise en place de ces deux grosses cellules qui encadrent Saint-Puy. Une à l'ouest, l'autre à l'est, j'hésite (tout en me battant contre fusibles et relais) avant de partir coté est, le bon choix. Arrivé au point de vue, le secteur de Fleurance et une bonne partie de la vallée du Gers disparaît sous un déluge où je soupçonne la grêle. L'activité électrique est soutenue, mais je suis très gêné par une invasion de nuages bas provenant du nord-ouest ainsi que par la pluie qui devient plus soutenue. Les deux images suivantes sont issues de séquences vidéo saisies avec le Pentax K-x :


Puis se présente un nouvel orage qui arrive par le sud-sud-ouest. Les éclairs pleuvent sur les coteaux et se rapprochent. Ce sursaut de colère atmosphérique a toutes les chances de passer en plein sur mon domicile, où je retourne afin de pouvoir veiller sur les miens. C'est protégé de la pluie par l'escalier que je peux saisir ce joli éclair extranuageux :

Un autre orage à sévi au cœur de la nuit. Je suis resté longuement à la fenêtre pour contempler cette fureur électrique, mais l'épuisement consécutif à mon manque chronique de sommeil m'a incité à ne pas prendre la route à sa poursuite. Je ne le regrette pas, j'en ai profité pour écouter le tonnerre alors que la chouette chevêche se posait sur la gouttière à moins de deux mètres de moi. Puis dodo, demain sera un autre jour !