dimanche 29 août 2010

mercredi 25 août 2010

Première lumière

Je prête quelque similitude entre la "première lumière" d'un télescope et la mise à l'eau d'un navire. La coque terminée, il y a encore énormément d'aménagements et de second-œuvre à accomplir. Mais déjà, mais surtout, c'est le moment de vérité pour le concepteur de l'esquif qui, porté par l'onde, va révéler la pertinence des calculs et/ou approximations qui ont présidé à sa réalisation.


Voilà seize années de cela, je m'étais évertué, dans un quotidien pourtant autrement plus difficile qu'aujourd'hui, à frotter deux disques de verre l'un contre l'autre des dizaines d'heures durant. Objectif de tant d'obstination : la fabrication d'un télescope doté d'un miroir 250 mm de diamètre. Il y a quatre ans, mon ami Philippe Tosi accepta avec l'enthousiasme dont il est coutumier de retoucher le miroir que j'avais, dans la fougue de mes jeunes années, affublé d'un profil hyperbolique alors que c'est la parabole qui doit dicter avec rigueur l'établissement de sa subtile concavité. L'orfèvre truculent accompli bel ouvrage, mais deux années passèrent encore jusqu'à ce que je fasse revêtir l'auguste surface optique d'une couche d'aluminium aux bons soins de l'entreprise Legrand de Rabastens-de-Bigorre.
Encore deux ans, et me voici enfin en mesure d'envisager la construction d'un véritable observatoire sous le ciel préservé du Gers. Profonde motivation que l'assouvissement de ses rêves d'enfant ! Je me suis donc attelé à la réalisation d'un tube octogonal de robuste allure. Des heures d'atelier où je me suis refusé le recours à l'établissement de plans, le seul crayon que je manipulais étant celui me permettant de porté le tracé des découpes sur les éléments en bois ou en acier. Une fabrication tâtonnante, dans le souvenir d'une première réalisation conçue en 1994.
Le 17 août, premier essai : le télescope en précaire position me donne des images réjouissantes de la lune en train de se coucher, mais il m'est impossible d'apprécier la finesse des détails en raison de la forte dégradation qu'entraine la position extrêmement basse de l'astre.
Hier soir, 25 août, après la réalisation hâtive d'un support azimutal, vient l'instant des premières observations dignes de ce nom. Malgré la turbulence atmosphérique qui accompagne l'apparition d'un léger vent d'autan où se devinait déjà la fournaise du lendemain, les détails abondent sur la Lune, et je suis littéralement fasciné par les détails qui se révèlent, lors des trop rares et trop brefs répits de l'agitation atmosphérique, sur le disque de Jupiter. Puis ce furent les Pléiades, puis le double amas de Persée, puis le sommeil les yeux embués d'étoiles et de mondes lointains.
Quelques images :


Un p'tit bord de Lune centré sur le cratère Petavius.


Jupiter et deux de ses satellites (cliquez pour agrandir).

Le télescope photographié au clair de lune
(photo prise à main levée, pose de 0.8 s, iso 8000, 50/1.7 !)

lundi 23 août 2010

Promenade du soir

dimanche 15 août 2010

Juste à coté

Où sont les tonitruants étés gascons, ces aoûts rugissants de tonnerres quotidiens, ces champs torréfiés accueillant foudres et déluges ?
Je dois me contenter d'un orage minuscule, qui passe juste au sud de Saint-Puy. Ce ne doit être qu'un "grain" de ciel de traine, une singulière giboulée estivale, mais le météore a daigné donné de la voix en frappant d'un éclair, un coup de foudre parfaitement unique, le toit du château qui m'abrite. Une promesse de jours heureux, d'une fin d'été ponctuée de spectacles kérauniques ? Peut-être ...
En attendant, une petite séquence accélérée de ce mini-orage mignon tout plein :

Nearby storm from Pierre-Paul Feyte on Vimeo.

Jument nerveuse avant l'averse

Jean le blanc

Titubant dans la cuisine au moment de prendre le petit déjeuner, je remarque au-dessus de la colline un rapace bien plus gros que les buses qui le houspille. Un circaëte Jean-le-blanc ! Le temps de bondir sur le 600 mm et hop ! :

vendredi 13 août 2010

Filent les étoiles ...

J'ai extrait et additionné les météores visibles sur les neuf-cent-cinquante-trois poses de quinze secondes obtenues entre 23h43 et 04h07 lors de la nuit du 12 au 13 aout. Onze des vingt-et-une étoiles filantes enregistrées se retrouvent sur l'image ci-dessous, les dix manquantes étant hors champs ou en-dessous de l'horizon par le décalage que produit la rotation apparente du ciel, ou bien encore exclues du recadrage vertical que j'ai choisi pour son dynamisme et la mise en évidence du radian :

lundi 9 août 2010

Etoile filante

Pentax K-x, Sigma 15/2.8 fish-eye, iso 3200, 15 s.

... Et ce n'est pas une Perséïde, probablement une Delta Aquaride.
980 clichés m'ont permis de réaliser le film visible sur Vimeo :

Perseid Meteor Shower August 12, 2010 from Pierre-Paul Feyte on Vimeo.