Ravages
Qui pourra oublier cette nuit d'angoisse ? Le vent qui hurle toujours plus fort, ces rafales monstrueuses qui semblaient ébranler les murs, ces craquements et glissements sur le toit.
On l'attendais, pourtant. La veille, je savais, impuissant, que le lendemain l'électricité et le téléphone allaient disparaitre, de même -et c'est plus grave- que des arbres aimés.
Puis le jour a paru, avec une lenteur désespérante. Des arbres à terre, il y en avait déjà, mais c'est en fin de matinée que des rafales ahurissantes allaient abattre ces géants de quatre-vingt dix-sept ans.
Au cours des huit jours et huit nuits qui suivirent, dans cette maison qui ne cessait de se refroidir, j'ai eu tout le loisir de penser à ces dizaines de milliers d'habitants du sud-ouest qui connaissait le même sort. A l'écoute du transistor se révélait l'immensité des dégâts de ce qui restera dans les mémoires comme LA tempête.
3 commentaires:
La dernière photographie de cet article est superbe.
Mais cela devait être un désastre, et je vous comprends, vous, un grand amateur de nature, de découvrir à l'aube toutes ces forêts ravagées par la tempête.
tristesse de cette forêt meurtrie
J’ai passé un bon moments et j en ai eue plein les yeux!!!
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