Nouveau matin de grâce, où se révèle d'étonnantes assemblées de perles liquides ornant les soies de l'épeire.
Il ne s'agit pas exactement de rosée au sens propre, car cette dernière se forme par la
condensation de la vapeur d'eau contenue dans l'air au contact des objets refroidis par rayonnement au cours de la nuit. Ici, il s'agit d'une
collection (c'est-à-dire d'une accumulation) des gouttelettes constituant le brouillard, fort abondant ce matin là. De subtils
effets de couche limite interviennent dans cette histoire, qui font que ce sont surtout les objets fin et saillants (fils, brindilles, limbes et branchettes) qui vont ainsi collecter quantité de gouttes d'eau, constituants de véritables
piège à brouillard.