Dormir moins pour s'émerveiller plus
Dur de se lever à trois heure et demie du matin quand on a l'habitude de se coucher moins de deux heures avant ...
Mais j'ai réussi à tomber du lit, et je ne l'ai pas regretté. L'éclipse était bien là, telle qu'elle avait été minutieusement prévue par les astronomes. Une légère brume rôdant sur la campagne n'empêchait aucunement de voir le ciel limpide, il ne faisait même pas froid et surtout les nuages ont eu la délicatesse d'attendre la fin de la totalité pour masquer la Lune, qu'ils en soient ici remerciés. Plusieurs chouettes hulottes et un chevreuil de passage, ainsi qu'un autre gros mammifère non identifié (Ô mystère des nuits gasconnes) ont contribué à la magie de cette veille, je les en remercie aussi.
Je ne me suis pas trop focalisé sur l'obtention de photos, laissant ce soin à la flopée d'astronomes amateurs bardés de matériel dernier cri. Après quelques clichés avec le téléobjectif de 600, je me suis régalé à déguster longuement les teintes subtiles qui pleuvait sur la face de la Lune. Car indéfectiblement, depuis sa naissance, la Terre entraine avec elle cette longue pointe d'ombre, cette pyramide de nuit que peuplent les couleurs réfractées par notre vivante atmosphère. Aussi la Lune ne disparait-elle pas tout à fait, et baigne dans cette riche réverbération cramoisie, rougissant d'être soustraite aux ardeurs du soleil.
Cerise sur le gâteau : de retour au lit, je n'avais qu'à garder les yeux ouverts pour suivre tranquillement la fin de l'éclipse, la Lune étant alors idéalement placé dans l'encadrement de la fenêtre en direction de l'ouest. Quel luxe !
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